L'hydrogène est-il la solution pour une mobilité respectueuse de l’environnement/ durable ?

Les impacts environnementaux des différents modes de transport actuels sont nombreux et ne sont plus à démontrer. Les émissions de polluants atmosphériques tels que les oxydes d’azote et les particules fines créés par la combustion des combustibles fossiles, représentent un réel danger pour la santé publique. La qualité de l’air, notamment dans les grandes métropoles, se dégrade et les pics de pollution sont de plus en plus fréquents. Notre planète est également victime des carburants actuels. Les émissions de gaz à effet de serre, notamment de CO2, sont le principal facteur du changement climatique. Face à ces menaces, il est primordial de revoir nos modes de transport et d’adopter une source d’énergie propre pour continuer à circuler, dans le respect de l’environnement. Cette mission est actuellement celle menée par le premier navire à hydrogène autonome au monde, Energy Observer. Cet ancien catamaran de course fait actuellement le tour du monde « en puisant son énergie dans la nature sans l’abimer », comme l’affirme Victorien Erussard, capitaine du bateau. Victorien Erussard et son équipage se sont engagés dans cette mission afin de prouver qu’un futur plus propre est possible pour l’Homme, ainsi que pour notre planète.[/caption]

Un laboratoire flottant

Lancé en 2017 à Saint-Malo, Energy Observer a un objectif précis qui est de promouvoir l’utilisation d’énergies renouvelables dans le monde. Alors que le transport maritime demeure un secteur très polluant avec de fortes émissions de particules ultra-fines nocives pour la santé, Energy Observer a pour mission de tester différentes solutions de navigation qui permettent d’extraire l’énergie de la nature, le tout sans la polluer, afin de circuler. Pionnier de la transition énergétique, il est le premier navire au monde capable de produire son propre hydrogène à bord, le tout à partir de l’eau de mer. Ce laboratoire flottant navigue en toute autonomie grâce au couplage d’énergies renouvelables. Ce mix énergétique permet à Energy Observer de produire son énergie verte et de circuler en mer sans émettre de gaz à effet de serre, ni de particules fines. Depuis deux ans, le navire a « déjà parcouru plus de 10 000 milles nautiques et réalisé 33 escales dans 14 pays », explique Victorien Erussard. Véritable plateforme expérimentale, le navire est un modèle réduit de ce que doivent être les réseaux énergétiques à l’avenir : décentralisés, décarbonés et digitalisés, le tout grâce à l’hydrogène. Partenaire officiel d’Energy Observer, Toyota mise également sur la mobilité hydrogène pour un futur plus propre avec la Mirai, véhicule électrique à hydrogène « zéro émission »

Une véritable révolution énergétique

Ayant pour objectif de tester en milieu extrême les réseaux énergétiques de demain afin de les appliquer en milieu terrestre, Energy Observer possède plusieurs équipements et sources d’énergie qui lui permettent de créer cet hydrogène vert. L’électrolyseur va rendre possible la décomposition de l’eau (H20) pour produire de l’hydrogène (H). Des panneaux photovoltaïques permettent de capter l’énergie solaire, consommée pour la propulsion lorsque le bateau navigue. Récemment installé, le propulseur éolien va permettre de réduire la consommation énergétique du navire tout en continuant à produire de l’énergie et de l’hydrogène. L’électrolyseur permet quant à lui de décomposer l’eau (H20) pour produire de l’hydrogène (H). Présente également dans la Toyota Mirai, une pile à combustible fonctionnant à l’hydrogène produit de l’électricité et permet de prolonger l’autonomie d’Energy Observer. Grâce à ses équipements (tous n’ont pas été cités), le navire n’émet ni gaz à effet de serre (CO2), ni particules fines. Il ne rejette que de l’eau. En pleine troisième révolution industrielle, le fonctionnement et la réussite d’Energy Observer permettent d’aspirer à un monde meilleur. L’hydrogène est un vecteur de la révolution énergétique et représente sans aucun doute la meilleure solution pour répondre au problème de pollution causé par les transports. Et si, pour « redonner un peu d’oxygène à notre quotidien », « la solution se trouvait dans une simple goutte d’eau ? », s’interroge Victorien Erussard. C’est le pari fait par Toyota et Energy Observer.